Aujourd’hui c’est la 16ème édition de la journée mondiale de la protection des données. Créée en 2007, cette journée a pour objectif de sensibiliser le grand public au sujet délicat de la protection de leurs données personnelles.
Qu’est-ce qu’une donnée personnelle ?
Comment lutter contre la pollution numérique induite par mes données personnelles ?
La Journée mondiale de la protection des données
Les données personnelles ont été au cœur de très nombreuses polémiques ces dernières années. Devenues l’or noir de l’Internet, ces informations ont tout de même droit à leur journée mondiale.
Ce 28 janvier 2022 se tient la 16e Journée européenne de la protection des données. Parfois appelé « Journée mondiale de la protection des données » ou « Data Privacy Day », en anglais, cette événement qui porte fort bien son nom cherche à sensibiliser le grand public sur le délicat sujet de la protection des données personnelles.
Ces trois dernières années, le sujet est inévitable. Après les scandales à répétition de Facebook, la levée de boucliers contre les Gafam et la défiance toujours plus grande envers le flicage sur Internet, difficile de passer entre les mailles du filet. Partons à la découverte d’une manifestation née de l’âge numérique.
Créé symboliquement le 26 avril 2006 durant le comité des ministres du Conseil de l’Europe, l’événement a officiellement lieu pour la première fois le 28 janvier 2007. Cette date ne doit rien au hasard, car elle vient en réalité rendre hommage à la Convention 108 du Conseil de l’Europe qui vient transposer les droits et libertés fondamentales du citoyen dans l’univers du « traitement automatisé », comprendre sur le web. À l’époque, le conseil de l’Europe considérait ce texte comme « la pierre angulaire de la protection des données en Europe et au-delà » avant que le RGPD ne vienne mettre un coup de frais dans tout ça.
Aujourd’hui célébrée largement au-delà des frontières européennes, cette journée est largement symbolique et cherche simplement à encourager les États et les entreprises à communiquer sur le sujet autour de cette date pour sensibiliser le grand public. Comme l’indique le Conseil de l’Europe, « la date du 28 janvier devrait simplement être gardée à l’esprit lors de la planification par l’État ou l’entité d’activités au titre de sa stratégie de sensibilisation. »
D’après l’association américaine National Cyber Security Alliance, les entreprises prennent de plus en plus part à cette journée, soit en créant des événements soit en communiquant sur ses pratiques en matière de vie privée et de protections des données. Il faut dire que le RGPD a mis un sacré coup de fouet à la définition même de ce que constitue une donnée personnelle.
Qu’est ce qu’une donnée personnelle ?
Un identifiant, tel qu’un nom, un numéro d’identification, des données de localisation, un identifiant en ligne, (…) un ou plusieurs éléments spécifiques propres à son identité physique, physiologique, génétique, psychique, économique, culturelle ou sociale sont aujourd’hui considérés comme des données personnelles. On est loin d’un simple listing de noms et prénoms ou d’adresses postales donc.
Cette journée mondiale a donc simplement vocation à mettre le focus sur un aspect primordial de notre identité numérique actuelle plutôt qu’à forcer une quelconque entreprise ou un citoyen à prendre des mesures drastiques pour sa vie privée. Et cela ne veut pas dire non plus que les 364 autres jours de l’année sont les journées des Gafam.
Protéger mes données personnelles et lutter contre la pollution numérique
La pollution numérique désigne la pollution engendrée par toutes les nouvelles technologies. De leur fabrication à leur recyclage en passant par leur utilisation. S’il est facile de comprendre que toutes les étapes de vie d’un objet génèrent des émissions de CO2, il est bien plus complexe d’intégrer l’idée que le fonctionnement d’internet pollue tout autant !
La pollution engendrée par le web
Le web n’est pas si immatériel. Il est en effet la somme de nombreux équipements informatiques (ordinateurs, câbles, antennes, etc.) qui stockent des données (vidéos, photos, emails, pages web, etc.) et permettent de les transférer vers nos appareils personnels. Toutes ces technologies numériques doivent être fabriquées et alimentées, générant un coût énergétique important.
Selon l’ADEME, le secteur informatique est responsable aujourd’hui de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et la forte augmentation des usages laisse présager un doublement de cette empreinte carbone d’ici 2025. Ceci en raison de l’augmentation exponentielle du nombre d’utilisateurs à l’échelle mondiale et de notre consommation personnelle de données.
Le streaming vidéo représente 60 % des flux de données sur internet, en raison du poids des fichiers vidéo.
Comment réduire notre pollution numérique ?
- Allonger la durée de vie des équipements informatiques
- Attention aux vidéos en ligne !
💡 Préférez le téléchargement au streaming vidéo lorsque c’est possible. Pour écouter de la musique, privilégiez la musique téléchargée ou éventuellement les plateformes de streaming audio, plutôt que de regarder un clip sur une plateforme de streaming.
- Préférez le WIFI au réseau 4G/3G. La 4G consomme 23 fois plus d’énergie (et donc émet d’autant plus de gaz à effet de serre) que le WIFI.
- Visionnez les films en basse définition (ex : une résolution de 360 p pour un écran d’ordinateur de 13 pouces). Cela permet d’économiser de la bande passante, et donc de l’énergie.
- Bloquez la lecture automatique sur les réseaux sociaux.
Si vous faites déjà tout cela contre la pollution numérique…
- Refusez les “objets connectés”. Ces objets, eux-aussi, ont un coût écologique élevé. Ils font aussi peser des risques importants sur votre vie privée.
- Éteignez votre box internet la nuit et durant vos absences. Ces appareils consomment beaucoup d’électricité, même lorsque vous n’êtes pas en train d’utiliser internet. Leur consommation annuelle se situe entre 150 et 300 kWh, soit autant qu’un grand réfrigérateur !
- Faites régulièrement le ménage dans vos emails, en priorité ceux contenant des pièces-jointes, pour éviter tout stockage inutile dans des centres de données. Cleanfox est un outil qui vous accompagne dans ce tri, et vous propose de vous désinscrire des newsletters que vous ne lisez plus. Évitez également d’envoyer des pièces-jointes lourdes à de nombreux destinataires
- Ne stockez que le strict nécessaire sur le cloud, et désactivez la synchronisation avec votre smartphone. Contrairement aux apparences, vos données ne sont pas stockées sur un “nuage” (le fameux cloud), mais dans des data centers, ces centres informatiques énergivores.